Développement durable
Parc Bambous en Provence, labellisé “Jardin Remarquable”
Parc Bambous en Provence, labellisé “Jardin Remarquable”
Le développement durable, c’est la prise en compte de la terre (protection contre les agressions chimiques, régénération des terres appauvries ou dégradées, reconstitution de l’humus..), de l’air (réduction des pollutions, régénération de l’air pollué,…), de l’énergie solaire (préparer la raréfaction des sources d’énergies) et de l’eau (éviter le gaspillage, les consommations excessives et la pollution).
Pour cela de nouveaux équipements ont été achetés, un broyeur pour la fabrication de BRF (Bois Raméal Fragmenté) et une nouvelle tondeuse avec bac de ramassage. L’apport d’engrais vert obtenu sur place de broyé vert sert aussi de désherbant pour les jeunes plantations en répandant une couche épaisse de BRF.
Grâce à cette expérience de permaculture le jardin s’en trouve complètement changé, les résultats sont très prometteurs sur le végétal et son biotope.Le feuillage des bambous reprend des couleurs d’un vert lustrant et les nouvelles plantations d’arbustes explosent de vitalité et de “bonne humeur” par de généreuses floraisons.
Depuis le début de cette expérience nous observons de grands changements dans le jardin qui se traduisent par l’arrivée de nouvelles générations d’insectes. Maintenant le chant des grillons brise le silence au crépuscule…
Maintenant chaque année au jardin nous faisons un apport d’engrais bio mycorhize afin de nourrir les bambous avec un apport de tontes et de BRF issu de la coupe de vieilles cannes.
La mycorhize est le résultat d’une symbiose entre un champignon et une plante. La symbiose est un type de relation entre organismes à « bénéfice mutuel ».
Zéro traitement, zéro maladie et aucun apport d’engrais chimique.
Le bambou n’est pas seulement une plante exotique et environnementale, mais c’est aussi une plante qui peut avoir de nombreuses utilisations.
Construction : La structure du bambou, un cylindre cloisonné, est la plus résistante connue et possède en plus la légèreté. Ce matériau est recommandé pour la construction de maisons écologiques et de parquets. Les grandes graminées (Miscanthus de Chine surtout) sont déjà utilisées, dans plusieurs pays européens, comme matériaux de construction : maison de paille, isolants thermiques et acoustiques.
Production d’énergie : On envisage de les utiliser dans la production d’énergie, sous forme de briques compressées pour le chauffage, et même pour l’élaboration de biocarburants.
Médicament : Le bambou est depuis longtemps utilisé en Chine pour ses propriétés guérisseuses (forte concentration en silice organique assimilable par le corps), et commence à l’être aussi en Europe.
Pompe à carbone : Le bambou, comme les autres grands végétaux, fournit une importante masse végétale en absorbant massivement le dioxyde de carbone. Il joue donc un rôle essentiel de « pompe à carbone ». Le bambou est la plante qui produit le plus de d’oxygène au m2 dans le monde. Une plante absorbe en moyenne 4 à 6% d’azote alors que le bambou peut en absorber 99%, d’où son pouvoir de dépollution.
Dépollueur : Certaines graminées aquatiques (phragmites australis = roseaux) ont un rôle dépolluant selon la méthode du lagunage. Ces graminées peuvent être utilisées dans la filtration de l’eau des piscines, évitant ainsi d’utiliser des produits chimiques. Chaque année, de plus en plus de personnes utilisent ce type de filtration.
Les diverses utilisations du bambou montrent que sa culture présente un réel intérêt. Mais il possède d’autres aspects tout aussi étonnants, fascinants et intéressants pour le développement durable :
Il a une croissance spectaculaire : Le bambou, qu’il fasse 50 cm ou 30 mètres de haut (prévision de la hauteur maximale pour Eyragues), va émettre une canne dans un temps record de plus ou moins 8 semaines, à la façon d’une canne télescopique. La dureté du chaume se fera avec le temps (3 à 4 ans). Une bambousaie peut se régénérer d’un tiers chaque année. Ce site deviendra à sa maturité un lieu naturel de « pompes à carbone » et de matériaux de premier choix. Une bambousaie arrive à maturité en 10 ans, alors qu’un arboretum met plus de 50 ans, l’effet recherché de « pompes à carbone » est donc plus rapidement efficace.
La grande diversité d’espèces permettent de l’adapter à de nombreux contextes de sols et de climats.
Le bambou en lui-même est un acteur du développement durable.
L’entretien du jardin et les cultures sont faites suivant une politique de développement durable respectueuse au maximum de l’environnement.